Silicon Mesiah, de Blaze Bayley

Mercredi 20 mai, à 21 heures, le Blue Devils d'Arras accueille une date du Silicon Messiah Anniversary Tour 2015 de Blaze Bayley. C'est l'occasion idéale de (re)découvrir cet album de "Blaze balèze", sorti juste après son éviction d'Iron Maiden en 2000. 

Bayley a remplacé Bruce Dickinson le temps de deux albums de la Vierge de Fer, The X Factor et Virtual XI. Malgré d'indéniables qualités - même si ces deux opus ne sont pas, loin de là, les meilleurs de la bande à Harris - les ventes de ces deux disques sont décevantes. Très vite, il apparaît évident que Bruce va revenir au bercail et cette décision est entérinée avant même la fin de la tournée sud-américaine destinée à promouvoir Virtual XI. 

Son départ de Maiden acté, après cinq ans de collaboration, l'ancien chanteur de Wolfsbane se met aussitôt au travail pour accoucher d'un petit bijou de heavy metal, sombre à souhait sans perdre en mélodie et parsemé de fines mais judicieuses touches indus. Silicon Messiah est une oeuvre lourde et forte, ténébreuse et inquiète, portée par la voix grave de Blaze.

Le premier morceau, l'excellent

Ghost in the Machine lance les hostilités en beauté, entre un refrain irrésistible et des riffs millimétrés ; un vrai tube ! Cette recette efficace se retrouve sur l'éponyme Silicon Messiah. Des réminiscences de Maiden sont perceptibles sur l'entraînant Born as a stranger, The Launch, court et inspiré, ou The Brave. Les pièces épiques, comme le mid-tempo The Hunger, ou Stare at the Sun, dernier titre de huit minutes à la montée en puissance réussie, brillent d'un éclat intelligent.